Les conséquences de la crise sanitaire qui ébranle l'économie mondiale se font et se feront durablement sentir dans de nombreux registres. C'est une crise sectorielle, sectorisée, dont toutes les conséquences ne sont pas encore connues à ce jour. La proposition de loi nous permet d'aborder un sujet essentiel pour l'avenir : la reprise économique.
Le dispositif gouvernemental de chômage partiel a été un levier important dans la crise du coronavirus, les chiffres le prouvent : au 25 mai, 12,9 millions salariés bénéficiaient du dispositif et plus d'un million d'entreprises y ont eu recours. L'honnêteté impose de reconnaître qu'il a permis de tenir le cap et de maintenir des entreprises pendant toute la période de confinement.
Pour l'économie, sauver des entreprises, c'est comme sauver des vies pour la médecine, mais, au même titre que le malade doit pouvoir un jour sortir de réanimation pour retrouver de l'autonomie respiratoire et réintégrer son cadre familier, une entreprise ne peut pas rester durablement accrochée au dispositif de chômage partiel. Le Haut Conseil des finances publiques prévoit, si je me souviens bien des chiffres qu'il a cités hier matin, 1,2 million d'emplois en moins en 2020…