… mais il faudra l'aider à construire plus rapidement que prévu un avion écologique et l'accompagner dans l'intervalle. Actuellement, avec ou sans exonérations de charges, la filière aéronautique ne peut pas fonctionner à 100 %, car les commandes ont été gelées, ralenties ou reportées. Or l'activité économique ne consiste pas à produire des avions sans les vendre.
L'automobile, elle, était déjà en difficulté. La France a la chance d'avoir une industrie automobile ; nous voulons qu'elle se maintienne, et c'est pourquoi nous la soutiendrons. La crise n'a pas arrangé les difficultés générales du secteur, celles de Renault en particulier. De plus, elle appelle une transformation, à la fois numérique et écologique – car la tendance est aux véhicules plus écologiques – qu'il faudra accompagner dans la durée. Ce sujet n'est pas indifférent à la sortie de crise.
La saison touristique aura lieu. D'habitude, la France accueille 93 millions de touristes ; le secteur représente 7 % du PIB et une part très importante des emplois. Toutefois, ces chiffres ne seront pas atteints cet été : plus de Français prendront leurs vacances en France, mais le pays accueillera beaucoup moins de touristes étrangers. Monsieur le rapporteur, vous voulez accorder des exonérations de charges aux entreprises du secteur à condition qu'elles reprennent tous leurs salariés sous cinq jours. Mais, dans cinq jours, l'activité touristique n'aura pas repris, et ces salariés seront mis au chômage.