Madame la ministre, je n'ai jamais demandé que 100 % des employés au chômage partiel reprennent leur poste. Je pense simplement qu'il faut accélérer le rythme de reprise des salariés. Le texte propose une clé fondamentale qui évitera de laisser les gens dans l'incertitude et qui accélérera le processus, car, en baissant le coût du travail, nous augmenterons la capacité de redonner leur emploi à certaines personnes au chômage partiel. Il s'agit d'un dispositif d'accélération.
On nous dit qu'il coûtera cher, et en même temps qu'il ne va pas marcher. Eh bien, s'il ne marche pas, il ne coûtera pas cher ! Et s'il marche, il coûtera peut-être un peu cher, mais tout de même moins que de mettre des gens au chômage. La critique est donc infondée.
Enfin, le fameux effet d'aubaine est l'éternel argument qu'on invoque quand on ne sait pas quoi dire. Mais la France est pleine d'effets d'aubaine ! Compte tenu de la nature de notre modèle social, on peut même parler d'un effet d'aubaine global. Vous avez osé les effets d'aubaine sur les PGE – prêts garantis par l'État – , vous avez osé les effets d'aubaine sur le fonds de solidarité, vous avez osé les effets d'aubaine sur le chômage partiel : eh bien, osez les effets d'aubaine dans le domaine de la reprise d'activité !