Ensuite, lors de nos échanges et débats nourris en commission – ce dont je me réjouis – , vous avez tous annoncé votre intention de soutenir cette idée à la condition que le seuil de déclenchement de l'exonération soit de 2,5 SMIC ; j'y suis favorable. Je déposerai un amendement en ce sens, et je soutiendrai tout amendement similaire.
Enfin, sachant qu'en moyenne, les jeunes entrent sur le marché du travail à 22 ans, et que 75 % d'entre eux perçoivent un salaire, bien trop bas, qui ne dépasse pas les 1 500 euros net, je veux souligner que, concrètement, cette mesure n'a rien de symbolique. Pour 1 500 euros net, il faut compter près de 10 000 euros de cotisations et de charges par an, avec 5 000 euros de cotisations patronales.
Bien sûr, cette proposition de loi est perfectible. Bien sûr, elle ne prétend pas à l'exhaustivité et nous sommes ouverts à toutes les améliorations, mais il s'agit d'une loi d'espoir, d'une loi de confiance et d'une loi de justice.
Pensons à notre jeunesse. La jeunesse est une promesse d'émancipation, et le travail est la concrétisation de l'émancipation. Chacun a le droit de vivre, de travailler, de progresser selon son talent, de vivre mieux que ses propres parents, de vivre mieux pour offrir mieux à ses propres enfants. La jeunesse mérite mieux qu'un esprit de défaite, elle mérite mieux que des primes, que des contrats au rabais ou que des allocations. Qui peut croire que l'on grandit avec pour seul horizon les minima sociaux, le RSA ou les allocations chômage ? Qui peut croire que l'on grandit sans travail et sans effort ?
La jeunesse est l'inverse du jeunisme, du nivellement et de l'égalitarisme.