Avec la fin du confinement, vient le moment de la reconstruction. Si nous n'agissons pas, les petits commerçants, les artisans, les TPE et les PME risquent de disparaître. C'est toute la dynamique de nos centres-villes, mais aussi de nos territoires, qui risque de s'effondrer. Des plans de relance économique, tant au niveau national que régional, sont appliqués : nous les saluons, ils sont essentiels.
Aujourd'hui, 750 000 jeunes terminent leur formation et arrivent sur le marché de l'emploi – jeunes pleins de talent, que nous devons encourager et accompagner. Comme l'a dit notre collègue Guillaume Peltier, mieux vaut un travailleur qu'un chômeur puisque le premier coûte moins cher à l'État que le second. Actuellement, les embauches sont à l'arrêt, l'intérim tourne à peine à 30 % et les signatures des contrats d'apprentissage et de professionnalisation sont rares. C'est un vrai problème pour la transmission de nos savoir-faire, notamment dans certains métiers, tels que le bâtiment et les métiers de bouche. Dans ce contexte, les jeunes de moins de 25 ans auront de grandes difficultés pour entrer dans la vie active. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, nous ne pouvons pas accepter que les jeunes soient la génération sacrifiée. Il est donc temps d'agir et cette proposition de loi propose un levier d'action.
Nous le savons, la phase la plus difficile est devant nous : le PIB devrait plonger de 10 % cette année et le chômage pourrait atteindre 12 % à mi-2021. Les jeunes ont subi de plein fouet cette explosion du chômage : le nombre de demandeurs d'emploi âgés de moins de 25 ans a connu une augmentation de 29 % par rapport à fin février pour atteindre le triste record de 659 000 chômeurs. Nous devons agir contre le chômage des jeunes, c'est de notre responsabilité et ce doit être une priorité. Le travail est une valeur forte que nous devons promouvoir. C'est pourquoi notre collègue Guillaume Peltier a déposé cette proposition de loi visant à créer un dispositif « zéro charge » pour l'embauche d'un jeune de moins de 25 ans pendant 2 ans. Il s'agit simplement de s'inspirer d'un dispositif « zéro charge » qui a déjà existé sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et qui avait permis, en 2009, d'embaucher, en pleine crise économique, 799 000 salariés dans les entreprises de moins de neuf salariés.