Le texte que nous examinons propose que pour toute embauche d'un salarié de moins de 25 ans à compter du 15 juin 2020, l'employeur ne paie pas de cotisations sociales sur les salaires versés entre le 15 juin 2020 et le 15 juin 2022. Tout jeune de moins de 25 ans doit pouvoir en bénéficier, qu'il s'agisse d'un salarié en CDI ou en CDD de six mois minimum. Évidemment, l'exonération des cotisations sociales ne suffira pas à relancer l'économie et à redynamiser l'embauche, nous en avons bien conscience ; mais il s'agit là d'une première étape essentielle et d'un geste envers notre jeunesse. Ce dispositif a fait déjà ses preuves par le passé, juste après une crise économique. C'est une proposition de loi juste et porteuse d'espoir. Ainsi, chers collègues de la majorité, nous vous demandons de bien réfléchir et de voter aujourd'hui en votre âme et conscience. Vous avez tous autour de vous des jeunes qui entrent sur le marché du travail. Ne les laissez pas au bord du chemin ! Vous avez les moyens, avec ce texte, de leur offrir un sésame pour leur entrée dans la vie professionnelle.
Par ailleurs, notre collègue Guillaume Peltier a bien entendu les remarques formulées en commission des affaires sociales et propose, par voie d'amendement, d'appliquer la mesure aux rémunérations n'excédant pas 2,5 SMIC au lieu de 4,5 initialement prévus.
Ce texte, très consensuel dans sa nouvelle version, permettrait d'envoyer un signal fort à notre jeunesse. Il est de notre devoir d'accompagner ces milliers de jeunes diplômés dans les débuts de leur vie professionnelle. Nous connaissons tous les difficultés et les nombreuses embûches à surmonter dans les premières années de la vie active ; cette crise ne doit pas les accroître ni – pire – exclure la jeunesse du monde professionnel. Nous avons cet outil à notre disposition ; utilisons-le ! Votons ce texte, donnons une lueur d'espoir à notre jeunesse, aux forces vives de notre territoire. Un pays qui n'investit pas dans sa jeunesse se meurt.