Or l'emploi des jeunes est sans doute la question centrale pour notre pays. Je lisais tout à l'heure un article du Monde qui faisait état des préoccupations du Président de la République quant aux inquiétudes de la jeunesse. J'ai moi-même deux enfants, l'un de 21 ans et l'autre de 18 ans. Comme tous les parents, je ressens l'angoisse de cette génération qui se sait sacrifiée. Oui, les jeunes savent qu'ils sont une génération sacrifiée, madame la ministre !
Depuis des années, notre pays subit le chômage endémique des jeunes. Leur taux de chômage est supérieur de 8 % à la moyenne des pays de l'OCDE. M. Peltier et Mme la ministre ont rappelé les chiffres, qui témoignent de la gravité de la situation : 300 000 jeunes de plus qu'en 2019, 700 000 jeunes diplômés qui arrivent aujourd'hui sur le marché du travail et 3 millions au cours des trois prochaines années.
À droite comme à gauche, cette réalité nous impose – comme me l'a glissé tout à l'heure mon collègue Jean-Louis Bricout – d'être responsables et volontaires et d'affirmer qu'aucun jeune ne doit être au chômage, que chaque jeune doit, ou bien occuper un emploi, ou bien être en formation. Il nous appartient à nous, les adultes, de faire en sorte que cet objectif soit atteint, même s'il peut paraître purement incantatoire. En tout état de cause, dans un pays aussi riche que le nôtre, dans un pays dont l'histoire est aussi belle et qui a des responsabilités immenses vis-à-vis des jeunes générations, la mobilisation se doit d'être à la hauteur.
C'est la raison pour laquelle j'ai été sensible à cette proposition de loi. Je ne suis pas membre de la commission des affaires sociales et je n'ai pas pu assister au débat brillamment présidé par Mme Brigitte Bourguignon, mais j'ai discuté de ce texte avec mes collègues socialistes et souligné auprès d'eux sa vertu majeure : la simplicité.