… déjà en difficulté d'insertion professionnelle et pour lesquels la situation risque de s'aggraver.
Comme vous, comme nous, le Gouvernement fait de la question de l'emploi des jeunes une priorité nationale. Il a engagé des actions d'ampleur. Après une année 2019 où le nombre d'apprentis a progressé de plus de 16 %, la montée en charge devait se poursuivre en 2020, qui aurait dû être une année exceptionnelle en la matière, mais la crise a stoppé le mouvement. Un plan de relance massif en faveur de l'apprentissage vient toutefois d'être présenté, comportant entre autres une aide exceptionnelle aux employeurs d'apprentis. Il sera à la hauteur de l'efficacité de cette voie d'excellence. Par ailleurs, un cycle de concertation avec les partenaires sociaux vient d'être lancé dans lequel figure le chantier sur l'emploi des jeunes.
La jeunesse est multiple, la jeunesse est variée. Aussi faut-il impérativement identifier les typologies des jeunes en difficulté, remobiliser tous les dispositifs existants – le parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie, dit PACEA, la Garantie jeunes, le service civique – , requestionner le sens des emplois aidés et soutenir toutes les initiatives innovantes, qu'elles s'adressent aux jeunes diplômés, à ceux qui reviennent de l'étranger après avoir effectué un stage ou s'être octroyé une année de césure, à ceux qui recherchent un job d'été leur permettant de financer une partie de leurs études ou encore aux décrocheurs et aux jeunes peu ou pas qualifiés. Il faut leur ouvrir le champ des possibles afin d'atteindre l'objectif que nous avons toutes et tous : continuer à accompagner notre jeunesse vers l'autonomie et l'emploi, lui donner des perspectives d'avenir, la former et la qualifier, favoriser son insertion sociale et professionnelle et lui permettre de trouver sa place dans la cité. Les citoyens de demain sont les jeunes d'aujourd'hui.
Outre les jeunes, ce sont toutes celles et ceux plus ou moins éloignés de l'emploi qu'il va falloir soutenir en aidant les entreprises à redémarrer, à retrouver de l'activité et à recruter mais aussi en abondant financièrement tous les acteurs de l'accompagnement social et professionnel, que ce soit les entreprises adaptées, les entreprises d'insertion par l'activité économique ou les acteurs du service public de l'emploi – Pôle emploi, Cap emploi, les missions locales – tout en poursuivant la réflexion sur les services publics de l'insertion.
Votre proposition est intéressante et enrichira très certainement le contenu de la concertation qui commence. Nous devons tous nous mobiliser rapidement, Gouvernement, parlementaires, acteurs économiques, acteurs de l'insertion, élus des territoires comme associations. Dès lors, comme nous croyons profondément au dialogue social et que la clé e la sortie de crise ne réside pas que dans une proposition de loi mais bien dans un ensemble de mesures et de dispositifs de plus grande ampleur, fruit d'une réflexion collective et partagée, le groupe de La République en marche ne votera pas ce texte.