Guillaume Peltier est l'auteur d'un très bon texte que notre groupe Les Républicains soutient.
Mes chers collègues, nous avons peut-être fait le maximum pour éviter les conséquences sanitaires du covid à l'encontre de nos aînés – la commission d'enquête en cours nous dira si nous aurions dû faire plus – , mais pour éviter ses conséquences économiques et sociales, nous devons aussi faire le maximum pour nos jeunes. Nous devons tout faire pour que cette génération ne soit pas sacrifiée. Et c'est urgent : 750 000 jeunes seront sur le marché de l'emploi dès le mois de septembre. Cette génération aura déjà beaucoup subi. Le bac est bouleversé – et le bac, c'est important, plus encore peut-être dans les milieux modestes où les parents n'ont pas eu la chance de pouvoir le passer – , si bien qu'ils sont privés d'un rite de passage. La scolarité est démantelée, ce qui vaut pour les universités mais aussi pour les lycées professionnels : on n'apprend pas la taille de pierre par internet. Or les terminales n'ont pas fréquenté depuis mars le lycée de la petite ville où j'habite et que je connais bien : les élèves ne seront réunis que pour une semaine ! Quant à l'examen du permis de conduire, il est tout aussi perturbé, alors que l'obtention de ce permis est la condition de l'autonomie, en particulier dans nos secteurs ruraux.