Voilà ce sur quoi nous devons travailler.
Guillaume Peltier a l'immense mérite de formuler des propositions concrètes, simples et accessibles. Une baisse de charges s'appliquant automatiquement, dès que le CDI ou le CDD de plus de six mois est signé, vaut toutes les subventions. Elle concernerait en outre tous les jeunes. L'analyse qu'en fait le groupe majoritaire, qui n'a visiblement pas lu le texte, n'est pas au point. L'intervention de l'oratrice précédente en témoigne, puisque cette dernière semble penser que le dispositif serait réservé aux jeunes les plus diplômés. Il s'adresse en réalité à tous les jeunes de moins de 25 ans. Il est donc tout à fait intéressant.
Le mécanisme proposé est limité dans le temps, car, en tant que parti de gouvernement ayant vocation à revenir aux affaires, nous faisons des propositions responsables. Il a par ailleurs déjà été expérimenté, comme cela a été parfaitement démontré : il a été déployé avec succès au temps de Nicolas Sarkozy.
Enfin, il n'est pas onéreux : les évaluations – dont vous contredirez peut-être les conclusions – estiment son coût à 200 millions d'euros, contre 20 milliards d'euros pour un mois de prise en charge du chômage partiel. Notre demande porte donc sur l'équivalent d'un centième du coût d'un mois de chômage partiel ! Après avoir consacré 20 milliards d'euros par mois à la protection des salariés disposant d'un emploi, ne peut-on pas consacrer un centième de cette somme pour aider les jeunes qui frappent à la porte du marché du travail ? Voilà la question qui nous est posée ce matin et à laquelle nous devons répondre. Nous voulons offrir les clefs de l'emploi aux jeunes. Il ne tient qu'à nous de le faire, dès maintenant.