Intervention de Guillaume Peltier

Séance en hémicycle du jeudi 11 juin 2020 à 9h00
Dispositif zéro charge pour l'embauche de jeunes de moins de 25 ans — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Peltier, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Éric Woerth, Damien Abad, l'ensemble des membres du groupe Les Républicains et moi-même avons pris note avec gourmandise des compliments que vous avez adressés à ce texte. Mme la ministre et Mme Firmin Le Bodo, du groupe Agir ensemble, qualifient la proposition de loi de louable, tandis que Mme Elimas, du groupe MODEM, la juge séduisante. M. David Habib, du groupe socialiste, estime quant à lui qu'elle est vertueuse et simple, quand M. Zumkeller considère qu'elle est pertinente. Enfin, Mme Buffet, du groupe de la Gauche démocrate et Républicaine, lui reconnaît le mérite d'exister.

J'espère que vous aurez, au-delà de ces compliments, la volonté de soutenir concrètement ce texte et de vous engager, par votre vote, en faveur de la jeunesse. Je remercie tout particulièrement Marc Le Fur et Isabelle Valentin, qui ont parfaitement bien compris l'esprit et les détails de la proposition de loi.

Les différents orateurs ont évoqué quatre obstacles à l'adoption de la proposition de loi. Ils ont tout d'abord souligné très légitimement le coût que représenterait le dispositif pour les comptes sociaux. Mais comme l'a très justement rappelé tout à l'heure Éric Woerth, un travailleur coûte beaucoup moins cher à l'État qu'un chômeur. C'est une évidence et un enfant le comprendrait. Tant que l'on ne sortira pas de cette croyance absurde selon laquelle l'augmentation des charges, des taxes et des impôts est susceptible d'améliorer le fonctionnement de notre système, on n'aboutira à rien. Oui, il vaut mieux investir sur l'avenir. Il vaut mieux avoir des travailleurs que des chômeurs, parce que, jusqu'à nouvel ordre, aucun chômeur ne peut favoriser l'équilibre des comptes sociaux.

Par ailleurs, si vous manquiez d'idées pour rétablir cet équilibre, il est une piste que nous sommes plusieurs à proposer sur les bancs de cette assemblée : renforcer la lutte contre les fraudes fiscale et sociale, qui nous coûtent en tout, selon les experts, environ 100 milliards d'euros – 60 à 80 milliards pour la fraude fiscale et 20 à 30 milliards pour la fraude sociale. Alors allons-y ! nous pourrions être beaucoup plus intraitables et beaucoup plus fermes à l'égard de ceux qui, tout en haut ou tout en bas, s'attaquent au pacte républicain et s'opposent à l'esprit d'égalité qui l'anime.

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