Tel est l'idéal de la République : lutter contre ceux qui trichent et qui fraudent, où qu'ils se trouvent. C'est à eux qu'il faut s'en prendre pour enfin rééquilibrer les comptes sociaux, au lieu de faire toujours payer aux mêmes – ceux du milieu de cordée, les classes moyennes, les travailleurs, les jeunes et les anciens – le coût de notre modèle social.
Des améliorations peuvent être apportées au texte, a-t-on entendu. Eh bien, c'est le moment ! Des amendements ont été déposés que nous étudierons, j'espère, avec attention. Ainsi, vous avez été nombreux à proposer, dès l'examen du texte en commission, d'abaisser à 2,5 SMIC le plafond de rémunération. En réalité, si Éric Woerth et moi-même avons proposé 4,5 SMIC, c'était en prenant pour modèle les mesures prises par le Gouvernement en matière de chômage partiel : il s'agissait de ne pas séparer les jeunes en différentes catégories. J'ai cependant déposé un amendement pour abaisser ce seuil, et je sais que d'autres ont déposé un amendement identique. Si leur adoption pouvait suffire à faire accepter la proposition de loi, nous nous en réjouirions.
Je suis en revanche dubitatif s'agissant de l'objection relative à la taille des entreprises. Compte tenu de la gravité de la situation, il importe peu que les 700 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail soient embauchés par une TPE, une PME, un artisan, un commerçant ou un grand groupe : trouver un travail est ce qui pourra leur arriver de mieux.