Intervention de Éric Coquerel

Réunion du jeudi 9 novembre 2017 à 9h05
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

L'idée de rustine me plaît, mais c'est aussi l'aveu d'un échec possible et annoncé. Vous pensez que le fait de donner 9 milliards d'euros aux investisseurs va provoquer un changement culturel. Je suis, il est vrai, assez matérialiste, mais je ne vois pas de changement culturel : vous donnez de l'argent sans contreparties, en croyant que cela va permettre des investissements dans le futur. Si vous imposez des contraintes, des conditions, des fléchages, nous écouterons peut-être ce que vous avez à nous dire. Mais votre dispositif n'en comporte pas. Par ailleurs, vous inventez des rustines et des amortisseurs pour traiter les problèmes car vous n'êtes absolument pas sûrs que tout cela va produire des effets – nous sommes à peu près sûrs de l'inverse. En réalité, cet amendement est intéressant quand on le décortique : après le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), qui n'a produit aucun des effets annoncés, vous continuez de faire de cadeaux et vous êtes obligés de coller des rustines.

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