L'Outre-mer est au coeur de ce drame post-colonial. L'injustice au quotidien asphyxie : dans la dépendance structurelle, à la tête des administrations, dans l'économie, dans les niveaux d'équipements de santé, d'éducation ou de culture, dans le traitement de scandales comme ceux de la chlordécone, et j'en passe.
La vague planétaire qu'a suscitée l'assassinat de George Floyd montre que la dépréciation d'une minorité humaine ne sera plus acceptée. Monsieur le Premier ministre, il est encore temps de donner un sens à ce principe majeur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » C'est en mettant fin au racisme que nous pourrons dépasser les blessures de l'histoire, réparer les fractures du présent et regarder l'avenir avec confiance. Quand accepterez-vous enfin d'oxygéner ce pays ?