La manifestation organisée aujourd'hui est le symbole de l'attente des soignants. Cette attente est, évidemment, parfaitement compréhensible : elle l'était dès avant l'épidémie, et elle l'est plus encore depuis la grande mobilisation dont les soignants ont fait preuve ces dernières semaines et ces derniers jours pour lutter contre l'épidémie de covid-19. Leur impatience – et la vôtre – est grande. Celle du Gouvernement devant l'inaction et les errements qui ont caractérisé, ces vingt dernières années, l'organisation de notre système de soins, l'est tout autant.
Oui, notre politique de santé doit être à la hauteur de nos soignants. Nous devons prendre en considération tout à la fois la crise que traverse l'hôpital public depuis plusieurs années, la formidable résistance du système de santé face au covid-19, et toutes les lourdeurs dont il a été nécessaire de se débarrasser pour sauver des vies. Le Président de la République et le Premier ministre ont été très clairs sur ce point : l'État s'engagera à revaloriser les rémunérations des soignants, au-delà des primes déjà versées. À l'issue de la crise, un plan massif d'investissements dans l'hôpital et de revalorisation des carrières sera exécuté.
Nous devons aussi, parallèlement à cela, nous donner les moyens de transformer notre système de soins dans son ensemble, au côté de tous les acteurs de l'hôpital, du secteur médico-social et de la médecine de ville.