Intervention de Emmanuel Maquet

Séance en hémicycle du mardi 16 juin 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique de soutien à l'industrie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Maquet :

Le troisième projet de loi de finances rectificative comporte plusieurs plans de soutien sectoriels – pour le tourisme, l'automobile, l'aéronautique ou encore la technologie. Ils sont évidemment les bienvenus pour protéger ces secteurs clés de notre économie, victimes de la crise du Covid-19. Mais en adoptant une approche sectorielle, vous laissez de côté certaines industries moins importantes par le nombre d'usines mais cruciales pour l'emploi dans nos territoires, des industries primordiales au niveau local mais pas assez stratégiques à vos yeux pour justifier votre intervention, à l'instar de la classe moyenne – trop riche pour être aidée, mais pas assez pour se projeter sereinement dans l'avenir.

Cette industrie de pointe est coincée entre la baisse historique d'activité et un État qui préfère regarder ailleurs.

C'est le cas de l'industrie verrière, chez moi, dans la Somme, qui appartient à la Glass vallée, laquelle fédère soixante-dix entreprises, représentant plus de 10 000 emplois spécialisés et plus de 70 % de la production mondiale de flacons de luxe. C'est une filière d'excellence au sein de laquelle le savoir-faire et la technologie de haute précision de nos industriels font le succès des parfumeurs du monde entier.

Compte tenu de la baisse de la demande internationale dans les cosmétiques et la parfumerie, les industriels de la Glass vallée redoutent le moment où la dégressivité du chômage partiel imposera une adaptation des effectifs si l'activité ne redémarre pas.

Monsieur le ministre, ce n'est pas aux salariés de payer les conséquences d'une crise sanitaire qui aurait d'ailleurs été moins sévère si elle avait été mieux gérée.

Que prévoyez-vous pour accompagner cette industrie de luxe qui fait partie de l'ADN de la France, ainsi que les milliers d'emplois qu'elle représente, face à la crise la plus grave de son histoire ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.