Votre question, madame Ali, est double, et porte sur la situation sanitaire à Mayotte ainsi que sur la question de l'eau. Sur le plan sanitaire, Mayotte a effectivement été durement touchée, comme l'est la Guyane, et demeure, vous l'avez dit, en zone orange. Grâce à la mobilisation de l'État, la circulation du virus, qui reste active, apparaît en grande diminution, ce dont on peut se satisfaire, même s'il convient de rester très vigilants. En effet, depuis le 2 juin, il n'y a eu aucun placement en réanimation pour détresse respiratoire liée au covid-19, tandis que le pic épidémique des deux virus qui ont cocirculé à Mayotte, la dengue et le covid-19, aurait été dépassé. C'est d'ailleurs pour ces raisons que le Gouvernement a décidé d'organiser les élections municipales à Mayotte dans les semaines qui viennent et que nous allons lancer, dans les jours prochains, un nouveau plan de santé consécutif à la mission de deux épidémiologistes qui étaient présents lors de ma visite à Mayotte.
S'agissant de l'eau, mais aussi, si je puis me permettre de compléter, de l'assainissement, il est évident que la crise sanitaire a accentué les difficultés que rencontre Mayotte en la matière et qu'il s'agit d'une source de préoccupation urgente et majeure, à court et à long termes.
Le plan d'action pour l'avenir de Mayotte, que j'ai présenté à la suite de la crise que l'île a traversée en 2018, prévoit la mobilisation de 67 millions d'euros en faveur de l'eau et de l'assainissement d'ici à la fin du quinquennat. Des travaux ont été entrepris pour augmenter de plus de 6 000 mètres cubes les capacités de production journalière d'eau potable. Durant la crise du covid-19, vous l'avez dit, l'État est intervenu pour garantir un accès minimal à l'eau sur le territoire, notamment dans les quartiers les plus défavorisés. Et j'ai demandé que les services de l'État accompagnent la collectivité afin d'aller plus vite et de répondre aux attentes.