Cher André, vous nous proposez finalement un moment oecuménique en ce 18 juin 2020, date anniversaire de l'appel du général de Gaulle. Il y a quatre-vingts ans, le moment était oecuménique car des Français se sont mobilisés pour résister. Aujourd'hui, je pense qu'il le sera aussi quand nous allons adopter cette proposition de loi.
Nous parlons d'agriculteurs qui perçoivent de petites pensions de retraite, et que nous côtoyons dans nos circonscriptions. Malgré nos bons échanges en commission, quelques points restent en débat.
S'agissant de la date d'application du texte, le groupe UDI-I a déposé un nouvel amendement pour qu'il entre en vigueur immédiatement, c'est-à-dire en 2021.
Au sujet de l'écrêtement, je vais m'adresser au président du groupe de la majorité. Dans nos circonscriptions, monsieur le président, nous sommes un certain nombre à côtoyer des femmes et des hommes qui perçoivent de très petites pensions de retraite. Je m'étonne un peu de constater que, lorsque l'on parle de pensions de 1 000 euros, il vous vient immédiatement en tête la question de l'écrêtement, pour des raisons de manque de moyens. En revanche, on n'y pense pas lorsqu'il s'agit de nommer des personnalités – hauts fonctionnaires ou anciens élus qui ont eu de beaux parcours professionnels – dans des autorités administratives, des autorités publiques indépendantes ou à la Cour des comptes.