Pourtant, et je peux en témoigner, le travail a été le même sur le terrain : travaux des champs et de l'élevage, gestion comptable et administrative de l'entreprise, pas de week-ends ni de vacances, ou si peu ! Les conjoints, souvent des femmes, méritent vraiment mieux. Le Gouvernement le sait, qui avait déposé un amendement au Sénat pour revaloriser de 5 % les retraites des conjoints collaborateurs et aides familiaux au 1er janvier 2020 – petit geste, mais geste malgré tout – , or cet amendement s'est perdu dans les limbes de la navette parlementaire. Je ne doute pas que ce sujet reviendra, car il nous est impossible de parler de la retraite des conjoints dans le cadre de la deuxième lecture de la proposition de loi en l'amendant. Drôle de situation ! Comme si l'on pouvait parler de la retraite des chefs d'exploitation sans parler de celle de leurs plus proches collaborateurs ! Ne risque-t-on pas ainsi d'accroître les écarts ? C'est là une question sur laquelle il faudra assurément revenir. Je fais pleinement confiance pour cela au Gouvernement.