Je crois tout simplement qu'il est temps de réparer une injustice très ancienne. Je le dis avec tristesse : ceux qui nous ont précédés sur ces bancs n'ont pas été très glorieux sur ces questions. Je n'adresse pas de reproche particulier à la majorité actuelle ; je constate que, pendant des décennies, le sujet n'a pas été traité. Il y a trois ans, nous avons fait une tentative en ce sens. Comme j'ai eu la chance de redoubler en juin 2017, j'étais déjà là en février 2017 : nous avons alors voté la proposition de loi d'André Chassaigne, en disant qu'il fallait augmenter le niveau des retraites agricoles dès le 1er janvier 2018. La mesure n'a pas pu être appliquée – elle doit l'être maintenant. Il ne faut pas le faire en biais, avec un écrêtement ou un décalage d'un an. En la matière, je ne comprends pas vraiment la position du Gouvernement et de la majorité.
Vous avancez des arguments techniques, mais vous devez imposer la force du politique à l'administration. C'est votre job de patron des services de résoudre cette difficulté technique. Tous les agriculteurs – pas d'écrêtement – , dès 2021 – pas 2022 – : c'est assez simple. La proposition n'est pas extrêmement coûteuse pour les finances publiques, elle est raisonnable, de bon sens, juste : elle devrait réunir tous les députés.