En ce jour tout particulièrement, il est temps d'envoyer quelques signes forts à une France au bord du chaos.
Aucun d'entre nous, ici, n'a de raison d'être particulièrement fier de ce qui a été fait dans le domaine agricole, notamment en matière de retraites, depuis quarante ans ; aucun ! Nous avons tous failli, lamentablement. Mais est-ce une raison pour faire acte de contrition collective, comme diront les uns, ou pour réparer une injustice républicaine, comme diront les autres ?
Je sais que la posture de la majorité est parfois difficile, eu égard à l'histoire, mais tout de même, les symboles n'ont jamais changé dans cette maison depuis qu'elle est l'émanation du peuple.
À quoi servira-t-il au Président de la République, en ce 18 juin, d'être au Mont-Valérien, puis à Londres, si sa majorité vote contre ce symbole ? Ce symbole pour lequel nous pouvons voter tous ensemble en disant : c'est une décision qui s'imposait, nous l'avons prise ensemble. Peu importe qu'elle vienne de droite ou de gauche, peu importe qu'elle vienne du parti communiste ! Celui-ci n'était-il pas aux côtés du général de Gaulle dans le Conseil national de la Résistance ? J'espère qu'une fois de plus nous ne nous tromperons pas.