Monsieur le secrétaire d'État, ne nous trompons pas de débat. N'ayez pas l'impression que l'on vous fait un procès d'intention : tel n'est pas le but. Le débat porte sur une mesure de justice sociale envers une catégorie de Français particulièrement en souffrance du fait d'un passé dont ni vous ni nous ne sommes responsables. Il n'est pas possible de le résumer à une question d'écrêtement et d'arithmétique.
Les explications relatives à votre amendement, qui permet justement d'écrêter, ne nous satisfont pas. Il faut, une bonne fois pour toutes, reconnaître que les retraités agricoles ont des pensions qui ne sont pas dignes du labeur qu'ils ont effectué. Il n'y a pas lieu d'avoir de considération pour les autres activités qu'ils ont été contraints de mener en parallèle de l'exploitation familiale, parce que cela détourne complètement la question.
Quant à la date, je ne crois pas qu'on puisse leur dire que nous allons attendre, pour régler le problème, que le nombre de retraités diminue progressivement par suite de leur disparition. Nous devons régler cela dès à présent. L'Assemblée nationale se grandira en le faisant sans écrêter et sans attendre davantage.