Eux aussi ont une petite retraite de salarié du régime général, si bien qu'ils ne bénéficieront pas non plus de l'avancée que nous allons voter aujourd'hui.
Ces exemples, très concrets, concernent des gens que le texte, hélas, oublie. Ils sont 100 000, et nous nous battrons, dans les mois qui restent avant la fin de la législature, pour les faire bénéficier du dispositif de cette proposition de loi.
Il faut également prendre en compte de nombreuses autres catégories, qui n'entrent pas dans le champ du texte – et je n'en veux donc à personne. Je pense notamment aux femmes : il faut dix-sept ans et demi à la tête d'une exploitation pour bénéficier de la garantie ; or, longtemps affiliées au statut de conjointe collaboratrice du chef d'exploitation, elles n'en prennent souvent la tête qu'à la fin de leur carrière et ne remplissent donc pas la condition de durée. Voilà une difficulté que le texte ne résout que pour les territoires d'outre-mer. C'est très bien, mais pourquoi ne pas le faire aussi en métropole ? Supprimons les catégories de chef d'exploitation, de conjoint et d'aide familial pour nous attacher aux réalités humaines. Nous avons encore beaucoup de travail, même si ce texte représente un progrès et que tout progrès, même s'il aurait pu être plus grand, est bon à prendre !