Si l'on définit tout, en détail, dans la loi et le décret, on ne laisse guère de grain à moudre aux partenaires sociaux. Ainsi, fixer les durées dans le texte les prive de la possibilité de le faire eux-mêmes.
Madame Dubié, les travailleurs saisonniers, notamment ceux du tourisme, représentent un problème sérieux. L'activité agricole, elle, n'a pas été interrompue et on manque même de saisonniers dans ce domaine : nous avons mené beaucoup d'actions avec la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, la FNSEA – dont j'ai rencontré hier la présidente – et Pôle emploi pour les mobiliser. Le secteur du tourisme et de l'hôtellerie-restauration est au contraire touché de plein fouet, d'où le plan spécifique à son intention, annoncé récemment par le Premier ministre. Nous avons décidé de continuer à rembourser à 100 %, jusqu'à fin septembre, les entreprises du secteur recourant au chômage partiel. Sur la plateforme « Mobilisation emploi », que nous avons lancée avec Pôle emploi, nous avons également prévu un volet spécifique dédié aux emplois saisonniers.
Tout n'est pas noir : nous allons bien sûr au-devant d'une crise forte et il faut tout faire pour lutter contre son impact social et la destruction d'emplois ; mais ce matin, il y avait 547 000 offres d'emploi sur Pôle emploi, …