À mon tour de formuler quelques observations. Les propositions que nous avons faites, Gabriel Serville l'a dit, ne sont pas à prendre ou à laisser ; ce débat est nécessaire et il me semble opportun qu'il parte d'initiatives parlementaires.
Nous souhaitons remettre les acteurs sociaux au centre du jeu – c'est l'objet d'un des articles du texte. L'heure est à l'invention sociale et nous avons, nous parlementaires, une responsabilité en la matière. La proposition de loi résulte de notre crainte de voir se déployer une crise sociale sévère et ses conséquences humaines. Bien sûr, madame la ministre, il ne s'agit pas de se résoudre à la destruction d'emplois. Il est nécessaire de lutter pour une économie adaptée aux besoins réels, capable de faire face. Il faut donc faire le maximum en matière de prévention.
Ce que nous sommes en train de vivre ne doit pas remettre à plus tard la nécessaire transition écologique, qu'il faut au contraire accélérer. Les deux défis, social et écologique, nous semblent liés et c'est dans ce sens que va la proposition de loi. Pour cela, il faut de l'investissement et des moyens humains. La technologie et les investissements sont nécessaires, mais ils ne suffiront pas à nous sauver : il faut se saisir de ce moment pour élever le niveau global de qualification.