Son coût ne peut pas être supporté par les mairies, les CCAS, les régions ou les départements qui ont déjà beaucoup dépensé dans ce domaine. Voilà pourquoi l'accès à toute la population des masques de protection, que l'on pourrait assimiler à un médicament de première nécessité, comme le Doliprane, doit pouvoir être pris en charge par la sécurité sociale.
Cela lui coûterait cher, me direz-vous : certainement 200 à 300 millions d'euros par mois. Mais combien d'économies réalisées et de vies sauvées si nous évitons le retour du virus et de nouvelles hospitalisations ?
Tel est l'objet de la présente proposition de résolution des députés communistes et du groupe GDR qui vous invitent, d'une part, à mettre en place un dispositif de distribution de masques dans le réseau national de pharmacies, coordonné par l'assurance maladie, et, d'autre part, à rendre gratuit l'accès aux masques grâce à une prise en charge intégrale par l'assurance maladie.
Une fois par mois, chaque assuré social pourrait se procurer son lot de masques en tissu ou en papier en présentant sa carte Vitale en pharmacie, pendant toute la durée de cette crise sanitaire.
De surcroît, une telle décision permettrait de distribuer en priorité les masques produits en France. Grâce aux entreprises qui ont répondu à l'appel, l'industrie textile nationale produit en effet près de 10 millions de masques par semaine. Or le Gouvernement, les collectivités, les hôpitaux et La Poste continuent d'acheter des masques en provenance de Chine ou du Vietnam.