Depuis le début de la crise du covid-19, la France a appris à vivre avec de nouveaux gestes que l'on pensait impossibles jusqu'alors : renoncer aux poignées de main et aux embrassades, se tenir à distance des uns et des autres et, surtout, une fois le déconfinement venu, porter un masque dans un grand nombre de déplacements.
Rappelons qu'il existe trois grandes catégories de masques : les FFP2 et les masques chirurgicaux, principalement réservés aux personnels soignants ; les masques dits grand public, le plus souvent lavables et réutilisables jusqu'à trente fois.
Avant d'aborder le point qui nous intéresse, je voudrais revenir sur la gestion des masques pendant l'épidémie que nous traversons et qui, je l'espère, sera bientôt derrière nous.
Le Gouvernement a toujours prôné la transparence sur le stock de masques dont nous disposions : il était insuffisant. Non, nous n'avions pas assez de masques, comme pratiquement tous les pays de la planète.
Personne, pas même les plus grands épidémiologistes ou les commentateurs de la vie publique, ne pouvaient anticiper l'ampleur et la gravité de la situation. Le choix, assumé, a donc été de donner accès aux masques chirurgicaux et FFP2 en priorité à ceux qui étaient en première ligne : les personnels soignants.
Lors du déconfinement, une politique plus ouverte a été mise en place, au moment où des masques grand public faisaient leur apparition sur le marché. C'est logique : les personnes sortant davantage, il ne fallait pas que les risques de contamination augmentent. Il s'agit de protéger au maximum nos concitoyens pour éviter une deuxième vague épidémique.
Dans cette distribution de masques au plus grand nombre, toute la nation a été au rendez-vous, de l'État au citoyen. L'État a pris sa part en instaurant une chaîne de distribution inédite de masques gratuits pour les soignants et personnes en première ligne dans les milieux sanitaires et médico-sociaux.
Je peux vous citer l'exemple d'une structure d'aide à domicile qui, pas plus tard que la semaine dernière, n'avait plus les moyens d'acheter des masques pour protéger son personnel. L'agence régionale de santé – ARS – de Nouvelle Aquitaine lui a fourni 12 000 masques gratuits, sans problème.
Il est vrai que, depuis le début de la crise, la situation économique de nombre de nos concitoyens, en particulier de ceux qui étaient déjà fragiles, s'est dégradée. L'État leur est également venu en aide en distribuant 5 millions de masques gratuits. Par le biais de la sécurité sociale, l'ensemble des personnes contagieuses et les malades chroniques ont aussi bénéficié de masques gratuits sur prescription de leur médecin. Les collectivités locales n'ont pas été en reste puisque les mairies et les départements ont organisé des distributions gratuites aux quatre coins du territoire national. Le coût de cette distribution a été pris en charge à 50 % par l'État.
Au travail, la distribution de masques est également gratuite puisque les employeurs doivent tout mettre en oeuvre pour permettre à leurs salariés de travailler dans des conditions sanitaires sécurisées. Dans les transports, où le port du masque est obligatoire, une distribution gratuite est également prévue.