Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 24 juin 2020 à 15h00
Création de la fonction de directeur d'école — Discussion générale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

À ce stade, je ne vais certainement pas faire un long discours, mais je voudrais apporter quelques commentaires.

Tout d'abord, nous constatons une qualité de la réflexion qui est due au temps : ce sujet vient de loin ; la situation des directeurs et directrices d'école n'est pas en question depuis seulement trois ans, elle fait débat depuis dix ou vingt ans.

L'occasion nous est offerte, non pas de résoudre complètement le problème, disons-le avec une totale humilité, mais de poser au moins la première pierre législative d'un futur édifice. Un travail législatif considérable a été effectué en amont par la rapporteure, mais aussi par plusieurs députés de différentes tendances politiques, au cours des dernières années.

Je voudrais aussi saluer ceux qui, en dehors des membres de la majorité, se montrent très constructifs car ils perçoivent ce texte comme un vecteur législatif capable d'apporter toute une série de réponses positives.

Je réitère avec force l'engagement que j'ai pris tout à l'heure : ce texte sera accompagné de mesures réglementaires, qui pourront entrer en vigueur dès avant la promulgation de la loi ; leurs effets concrets se feront sentir dès la rentrée de septembre 2020, afin de répondre à certaines des aspirations que nous avons évoquées. Ces mesures seront prises à la lumière de nos débats du jour, que j'attends avec gourmandise et intérêt car ils vont nourrir le progrès que nous voulons pour les directeurs d'école.

Je souhaiterais que nous évitions les procès d'intention – à cet égard, les débats ont plutôt bien commencé – car tout le monde veut le bien des directeurs d'école. Tout le monde veut que le système éducatif progresse et que les élèves réussissent. Je ne fais à aucun groupe d'opposition le procès de penser autre chose que cela.

Soyons unis, de temps en temps. Nous pouvons l'être même si nous ne pensons pas exactement la même chose : il peut y avoir des voix différentes. Nous pouvons discuter du pouvoir hiérarchique, par exemple, dans le respect mutuel – comme c'est déjà le cas – et avec un sens de la construction par la dialectique à l'oeuvre dans ces débats et au-delà.

Nous sommes très regardés par les directeurs d'école. Faisant référence aux syndicats, le président Studer vient de dire, monsieur Larive, que vous parliez pour certains syndicats et pas d'autres. Il a raison. À mon avis, il n'y a d'ailleurs pas de position unanime même au sein des syndicats au nom desquels vous pensez parler.

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