Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du mercredi 24 juin 2020 à 15h00
Création de la fonction de directeur d'école — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

En 1880, à la Chambre des députés, Jules Ferry – je sais que vous aimez le citer, monsieur le ministre – s'exprimait ainsi sur la question de la gratuité de l'enseignement : « Il importe à une société comme la nôtre, à la France d'aujourd'hui, de mêler sur les bancs de l'école les enfants qui se trouveront, un peu plus tard, mêlés sous les drapeaux de la patrie. Il y a là pour la conservation et le développement de notre unité sociale des moyens d'autant plus puissants qu'ils s'appliquent à des esprits plus malléables et à des âmes plus sensibles. »

La qualité de notre enseignement est reconnue et saluée par beaucoup. Elle fait également notre fierté à l'étranger, dans les établissements du réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger – AEFE.

L'article 1er de la proposition de loi précise les missions du directeur et confirme sa qualité de délégataire de l'autorité académique. Pour assurer le bon fonctionnement de l'école dont il a la direction, il sera dorénavant « habilité à prendre des initiatives et des décisions en lien avec ses différentes missions définies par le référentiel métier des directeurs d'école » et pourra également signer des conventions avec la commune.

Je regrette toutefois qu'aucune disposition spécifique ne soit prévue pour les directeurs à l'étranger, dont les missions sont différentes. Ils doivent en effet assurer l'implantation de l'école au sein des communautés francophones, mais aussi faire respecter les valeurs de la République dans leur établissement, notamment celle de laïcité. Ils ont également un rôle majeur dans la diplomatie culturelle et d'influence.

J'espère donc que le nouveau statut du directeur d'école prévu par la proposition de loi sera un statut revalorisé et qu'il se traduira par une meilleure rémunération et la reconnaissance de ses missions. Comme le disait le regretté chef d'État burkinabé Thomas Sankara : « Il faut apprendre à l'enfant à être d'abord et avant tout un être social, c'est-à-dire un homme et non un individu. »

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