Madame Rubin, mon intervention sera de pure logique. Vous défendez, me semble-t-il, la notion de grand service public de l'éducation nationale et je partage avec vous la fierté et le bonheur d'avoir en France un tel service public compétent à l'échelle nationale ; vous défendez aussi la démocratie et c'est à titre qu'il faut un ministre de l'éducation. Et ce ministre a donc la charge de ce service public. Peut-être avez-vous déjà des doutes, mais s'il a la charge de ce service public, il doit donner ce que l'on peut appeler des consignes – libre à vous de choisir le terme qu'il vous plaira – , et il est souhaitable dès lors qu'elles soient respectées. Nous nous approchons de la notion de pouvoir hiérarchique à l'échelle de la nation, avec à sa tête un pouvoir exécutif qui émane de ladite nation. L'ensemble de ces principes ne devrait pas susciter de divergences entre nous. C'est pourquoi, et il est très important que je le dise pour la suite logique de nos débats, je me méfie du rejet automatique du mot « hiérarchie ». Il y a de la hiérarchie de toute façon.