La lutte contre le harcèlement constitue en effet une priorité. Elle a reçu une consécration législative : nous l'avons introduite dans la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance. Ipso facto, elle fait partie des missions des responsables du premier comme du second degré, et par conséquent de celles des directeurs d'école. Je souscris à ce qu'a dit la rapporteure : cet amendement alourdirait inutilement une responsabilité déjà établie.
Cela étant, nous commençons à obtenir des résultats dans ce domaine, grâce aux différentes campagnes, mais aussi au fait que le harcèlement se situe au coeur de ce que nous appelons le climat scolaire, lequel est l'un des critères du nouveau Conseil d'évaluation de l'école. Nous ne réglerons pas cette question du jour au lendemain. Le confinement a d'ailleurs, hélas, mis en évidence le phénomène du cyberharcèlement, sur lequel Adrien Taquet et moi-même avons beaucoup travaillé. Je ne détaillerai pas ici les progrès constatés, mais ils sont réels ; entre autres, il y a désormais des ambassadeurs contre le harcèlement dans chaque établissement. Ce n'est pas un sujet sur lequel nous stagnons.
Encore une fois, je partage absolument l'esprit de cet amendement ; pour autant, la mesure ne serait pas pertinente, comme l'a dit la rapporteure. Avis défavorable.