La période de confinement que nous avons traversée a rappelé, si besoin était, le rôle clef que joue l'école, dès les premières années, dans la sociabilisation des enfants. Mais ce qui devrait être un lieu d'apprentissage et d'échanges peut parfois devenir, malheureusement, un lieu de souffrance. Notre responsabilité est collective, tout comme doit l'être la réponse apportée au harcèlement scolaire. Comme l'a rappelé ma collègue, Mme Granjus, beaucoup a été fait depuis 2017. Je tiens à le saluer.
Si le code de l'éducation confie aux directions d'école la responsabilité d'assurer la protection et la sécurité des enfants contre toutes les formes de violence et de discrimination, de nombreux directeurs se retrouvent démunis quand ils font face à une situation de harcèlement scolaire. La présente proposition de loi est l'occasion d'engager une discussion sur la nécessité de faire en sorte que les directeurs d'établissement bénéficient, au cours de leur formation initiale, d'une préparation plus complète concernant la prise en charge des situations de harcèlement scolaire ainsi que les actions de sensibilisation et de prévention à appliquer dans leur établissement, pour que nous puissions enfin endiguer ce fléau. Les directeurs ne peuvent assumer, sans un meilleur accompagnement et une formation complète, les actions de prévention, de sensibilisation et de prise en charge des cas de harcèlement scolaire.