Ça me fait bondir ! Coordonner – chose que font les directeurs d'école – , ce n'est pas forcément être un cadre. Par ailleurs, M. Larive citait certes les syndicats parisiens, mais aujourd'hui même, dans une vingtaine de villes, de nombreux enseignants manifestaient à propos de cette loi et de tout le reste, car tout le monde n'a pas la même foi que la majorité, la même confiance envers M. le ministre – et d'ailleurs, nous ne sommes pas là pour ça.
J'en viens à mon amendement. Monsieur le ministre, si vous êtes si sensible aux consultations, vous savez que, pour 83 % d'entre eux, les directeurs et directrices d'école auprès desquels vous avez enquêté disent qu'ils souhaitent se concentrer sur le suivi collectif des élèves, le travail en équipe et l'élaboration des dispositifs d'aide. Or, ce n'est pas ce que propose cet alinéa 7, qui prévoit la décharge de classe – si décharge il y a, car cela ne me semble plus très sûr.
Mais, en fait, je suis certaine qu'il y aura des décharges, car il faut qu'il y ait contrôle : vous voulez créer des contrôleurs, qui seront eux-mêmes chargés de nouvelles missions, parfois extérieures au fonctionnement de l'école et portant par exemple sur la formation – dehors, les formateurs ! – ou sur la coordination des pôles inclusifs d'accompagnement localisés, les fameux PIAL, et des réseaux d'éducation prioritaire. Or, ces missions sont déjà remplies par des gens et les contrôleurs que vous voulez établir auront de très nombreuses autres missions et ne seront même pas déchargés des tâches admiratives ni des questions de sécurité. Nous l'avons bien compris : le seul objet de cette loi, c'est d'installer des contrôleurs.