Monsieur le Premier ministre, vous connaissez le drame français des trente dernières années : nous avons collectivement entretenu un chômage de masse, en particulier des jeunes de moins de 25 ans ; 25 % de nos jeunes sont au chômage, soit quatre fois plus qu'en Allemagne.
Cette situation met évidemment en cause nos systèmes de formation initiale et continue. Cela soulève aussi la question, prioritaire, de la place qu'il convient de réserver à l'enseignement technique et professionnel. La France a besoin d'une révolution mentale en la matière. Elle a besoin qu'on dise enfin les choses : que le collège unique a échoué et que l'apprentissage à 14 ans est indispensable pour renouer avec une filière d'enseignement professionnel digne de ce nom.