La réforme des rythmes scolaires de 2013 a effectivement confié l'organisation du temps périscolaire aux collectivités. En raison de sa complexité et de son coût, cette charge est régulièrement décriée par les élus. Pour autant, la transférer aux directeurs d'école, même sur la base du volontariat, paraît inopportun dans le cadre d'un texte qui ne tient pas compte de toutes les conséquences de ce choix. Ainsi, il convient de supprimer cette possibilité, qui n'a fait l'objet d'aucune concertation.
Tout d'abord, il n'est pas pertinent de charger l'école de ce rôle alors qu'elle devrait se concentrer sur sa mission première : l'enseignement. Le rang de la France dans le classement PISA prouve qu'il y a fort à faire en la matière.
Ensuite, il ne s'agit à ce stade que d'une possibilité ; il ne faudrait pas que le coût pour les collectivités, à terme, soit trop important. Le deuxième alinéa pose du reste le même problème, puisqu'il prévoit que la collectivité puisse accorder à l'école « une aide de conciergerie ou administrative ». Il est fondamental que celle-ci soit compensée par l'État, sans quoi, comme cela a été dit précédemment, elle affaiblira encore des finances locales déjà exsangues.
Enfin, une question reste en suspens : qu'adviendra-t-il si l'école change de directeur et que le nouvel occupant du poste ne souhaite pas être chargé de l'activité périscolaire ?