Les transferts d'argent sont un véritable outil de développement. Contrairement à l'aide publique au développement, qui pèse sur le budget des États contributeurs, lesquels seront bientôt confrontés à une grave crise économique, les ressources de la diaspora sont importantes. Les montants des fonds transférés sont plus élevés que les investissements directs étrangers.
Le Président de la République a fait de l'Afrique l'une de ses priorités. Il a souhaité un partenariat d'égal à égal, coconstruit avec les diasporas africaines. Trahirons-nous une promesse du Président de la République ?
La crise du covid-19 a eu des conséquences très marquées sur les transferts de fonds, qui ont connu une diminution de 33 %. Je le rappelle, il s'agit de fonds privés. Dans le même temps, le taux des commissions ne baisse pas ; il est de 20 % pour l'Afrique australe et de 10 % pour l'Afrique subsaharienne, contre 5 % pour d'autres États. Le dixième objectif de développement durable prévoit d'abaisser à 3 % les coûts de transaction à l'horizon 2030.
L'amendement propose moins une incitation fiscale aux transferts de fonds – comme vous l'avez soutenu en commission, monsieur le rapporteur général – qu'un moyen de les pérenniser. Qui a été en première ligne pendant la crise sanitaire ? Nombre de représentants de la diaspora africaine faisaient partie des invisibles. Le premier médecin français mort du covid-19 était d'origine malgache – il faut le rappeler, les symboles sont importants !