Nous pouvons tous convenir qu'il n'appartient pas au budget de la France ni aux contribuables français de prendre en charge des frais trop élevés, imposés par des opérateurs financiers transnationaux.
Nous pouvons tous reconnaître que, depuis l'effort législatif de 2014, le dispositif de bi-bancarisation entre la France et les pays africains n'a absolument pas progressé.
Enfin, nous pouvons tous admettre qu'en 2020, les décaissements au titre de l'aide au développement en Afrique seront moins importants, y compris de la part de la France. Pourquoi ? Parce que tous les projets sont ralentis. Alors que le Président de la République annonce des efforts supplémentaires liés à la crise du covid-19, les décaissements vont en réalité diminuer.
Nous proposons donc une aide d'urgence, une mesure très temporaire liée au covid-19 : puisque ceux qui ont formé la première et la deuxième ligne dans la crise n'ont pas pu transférer des fonds dans les mêmes proportions qu'habituellement, nous leur donnons, pour un an, un coup de pouce afin de maintenir un flux d'aide au développement significatif. Dans cet intervalle d'une année, le Gouvernement et l'Assemblée nationale sont soumis à une obligation de résultat pour aboutir à une solution de bi-bancarisation.