Rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles et de l'éducation sur les crédits de la mission « Sport, jeunesse et vie associative », j'ai également mené avec Fabienne Colboc, pendant deux mois et demi, en tant que coresponsable du groupe de travail consacré au suivi sectoriel de la crise du covid-19 dans les domaines du sport et de la vie associative, des auditions visant à mesurer l'effet de la crise sanitaire sur l'éducation populaire et sur toutes les associations culturelles, sportives et de solidarité.
Dix-huit millions de bénévoles s'engagent dans plus de 1,8 million d'associations ; cet engagement associatif fait la spécificité de notre pays. En la matière, les dons de personnes physiques constituent des ressources décisives.
Les associations ont beaucoup souffert de la crise, qui a mis les deux tiers d'entre elles à l'arrêt. Les autres étaient sur le pont, notamment celles intervenant dans le secteur médico-social – hébergement d'urgence, aide aux SDF, aide alimentaire – , et ont pu bénéficier, heureusement, de l'aide d'actifs en chômage partiel venus suppléer par solidarité les bénévoles seniors confinés, ainsi que de la réserve civique et des volontaires du service civique.
Néanmoins, des études très précises montrent que les associations culturelles et de solidarité ont perdu en moyenne 10 000 euros de mars à juin ; il s'agit de la période où sont organisés nombre d'événements exceptionnels qui les financent – vide-greniers, concours de pétanque, stages sportifs de fin d'année, etc.