Par le biais de cet amendement, je veux rappeler le contexte dans lequel nous évoluons. De nombreuses filières ont fait preuve de résilience. La filière agricole en fait partie : sa dimension alimentaire, bien entendu – nous ne reviendrons pas sur ce thème, que nous avons eu l'occasion d'aborder lundi soir – , mais aussi ses industries. Je songe notamment à l'industrie sucrière et aux éthanoleries, qui ont transformé leur outil de production durant le confinement pour fabriquer des solutions hydroalcooliques, dont nous avions bien besoin pendant la crise sanitaire.
Dans ce contexte, nous faisons face à un enjeu industriel de taille : le choix stratégique de soutenir ou non des filières telles que l'éthanol. Plusieurs pays d'Amérique du Sud, comme le Brésil, ont décidé d'aider leur filière. Nous pouvons les imiter.
À cette fin, je vous invite à réduire le taux de la taxe sur le superéthanol pour le ramener à son niveau de 2017, afin de soutenir les industries présentes dans les territoires, mais également d'adopter une démarche respectueuse de l'environnement. De nombreux commentateurs insistent en effet sur le caractère central de l'enjeu environnemental, que les résultats des élections municipales ont mis en évidence dimanche dernier. Cela tombe bien : en soutenant l'éthanol, nous avons l'occasion de mener une action à la fois favorable à l'économie et respectueuse de l'environnement.