Il faudrait conserver dans un bocal l'intervention de M. Saint-Martin. Elle a au moins le mérite d'être claire : vous prônez toujours une politique de l'offre qui fait primer la compétitivité et du même coup, vous êtes toujours en plein dans le monde d'avant.
Au nom de la compétitivité, on nous a expliqué qu'il fallait baisser l'impôt sur les sociétés ; au nom de la compétitivité, on nous a expliqué tout à l'heure qu'il ne fallait pas aborder la question de la taxation écologique – on en mourra peut-être, mais on mourra compétitifs ! – , maintenant, on nous explique que, pour régler une situation anormale, qui crée des inégalités entre les entreprises installées en France, une taxe est inenvisageable.
Le dispositif prévu par les amendements réduirait une dépense fiscale qui s'élève à 20 milliards d'euros, mais votre réponse est négative : plus la collectivité a à y gagner, plus vous combattez la mesure parce que vous pensez que c'est comme cela que les capitaux afflueront vers la France. Le problème, c'est que rien ne montre que ces fameux capitaux favorisent l'emploi et l'investissement – en particulier les dividendes que vous évoquiez, monsieur le rapporteur général. Tout montre, au contraire, qu'ils favorisent les profits du CAC40. C'est cela la réalité du monde que vous défendez ! Vous vous inscrivez au moins dans la logique du système qui est le vôtre depuis deux ans et demi.