Sans doute cherchent-ils à nous faire croire qu'ils ont consenti un effort exceptionnel, alors qu'ils ont simplement fait leur travail quotidien. Moi, en tout cas, je ne m'y laisse pas prendre.
N'oublions pas que, en ce qui concerne le risque non-vie, les assureurs engrangent chaque année 125 milliards d'euros et ne déboursent que 84 milliards, ce qui laisse donc dans leurs caisses quelque 41 milliards ! Certes, ils paient des charges et ont des salariés à rémunérer, mais ils sont réassurés pour les risques importants. Les amendements me paraissent donc bien timides quant à la contribution qu'on est en droit de demander à ce secteur et à des entreprises de cette taille.
Enfin, en ce qui concerne les indemnités de pertes d'exploitation, tout n'est pas aussi simple que vous le dites et les assureurs ne sont pas aussi sereins que vous le prétendez. Un article paru hier révélait ainsi qu'une grande compagnie d'assurances – à laquelle je ne veux pas faire de publicité – vient de régler à l'amiable les dossiers de plusieurs centaines de restaurateurs, car elle considère en définitive que ses contrats ne sont pas aussi bien ficelés qu'elle l'affirmait. On doit encore pouvoir trouver à gratter de ce côté-là !