Il est défavorable. Puisque vous le mentionnez, je rappelle que le plan de soutien à l'automobile permet de relocaliser 1 milliard d'euros d'investissements pour soutenir la production de la chaîne de traction pour véhicule électrique – en particulier la motorisation électrique chez Renault, mais je pense également à des investissements chez Faurecia, chez Plastic Omnium, chez Valeo et chez PSA, qui vont dans le même sens.
Par ailleurs, la prime à la conversion que nous avons lancée est si efficace que nous constatons une augmentation massive des véhicules électriques, en matière de motorisation et en parts d'immatriculations – ce qui est la bonne réponse pour lutter contre les émissions polluantes. Voilà quel est notre combat. Le malus écologique, quant à lui, on l'a dit, a été sensiblement relevé.
Plus largement, l'Union européenne s'emploie à renforcer la convergence des pays membres. Même si ce qu'on impose aux constructeurs n'a l'air de rien à première vue, il s'agit pour eux de transformer radicalement leur modèle afin de renouveler presque intégralement leur flotte, et cela en cinq ans ! Ce qui leur est demandé est gigantesque.
Reste qu'au niveau européen, la manière dont le poids des véhicules a été pris en considération dans le calcul des émissions polluantes va à l'encontre de l'intérêt des industriels français puisqu'ils produisent plutôt des petits véhicules. Vous devinerez à qui cela profite… Il s'agit d'un enjeu de compétitivité et de cohérence globale et, pour ce qui me concerne, je veux jouer cette partie-là au niveau européen.