On confond deux choses : si nous proposons le déblocage de l'épargne salariale, c'est parce que cette mesure serait susceptible de doper la demande et la consommation. Grâce à plusieurs dispositifs, dont celui du chômage partiel, vous avez grosso modo maintenu les revenus des salariés, qui n'ont pas beaucoup chuté – et tant mieux ! La consommation ayant été moins forte, le reliquat de ces revenus a été épargné, mais je ne suis pas sûr que cette épargne soit très facile à mobiliser – nous en parlerons le moment venu. Autoriser le déblocage de l'épargne salariale serait très bon pour la consommation : on ne va pas sortir de l'épargne salariale pour la mettre sur un compte en banque, mais pour la dépenser. La mesure que nous proposons n'est donc pas du tout contradictoire avec le fait que, par ailleurs, les salariés ont été aidés et les indépendants ne l'ont pas été. Il s'agit ici de soutien à la consommation, pas aux revenus.