Dans ma circonscription de Seine-Saint-Denis, épicentre des futurs Jeux olympiques, des entreprises du BTP travaillent jour et nuit pour rattraper le retard de plusieurs mois qui a été accumulé, afin que nous soyons prêts à l'ouverture des Jeux olympiques. Il serait paradoxal, tout de même, que vous prétendiez que la pratique sportive est décorrélée de l'organisation des Jeux olympiques en France ! Nous ne comprendrions alors plus rien à votre logique.
Comment justifier que vous ne preniez aucune assurance pour éviter que les conséquences de la crise du covid-19 sur le sport amateur ne soient encore plus graves ? Comment comprendre que vous attendiez de les vérifier ? Lorsqu'il s'agit des entreprises – heureusement d'ailleurs – , vous n'avez pas attendu les mois suivants pour vérifier les conséquences de la crise. Vous auriez pu, après tout, parier sur la reprise de la consommation et donc sur un lissage de l'activité sur toute l'année. Non : vous avez prévu des prêts garantis et des incitations au chômage partiel. S'agissant du sport, en revanche, vous n'avez pris aucune mesure spécifique.
Je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle la seule solution est le recours à des exonérations fiscales ou de cotisations. Une autre solution vous est proposée : elle est logique, puisque les deux taxes concernées sont affectées à l'Agence nationale du sport et que la baisse de leur plafond a été une décision politique. Or, depuis des années, le monde sportif plaide auprès de vous le manque d'argent, qui ne peut encore que se creuser.
Écoutez un peu ce que vous dit le mouvement sportif, faites-lui confiance et acceptez l'un des amendements proposés.