Il découle d'une proposition que j'ai présentée au Premier ministre il y a quelques jours. Il s'agit d'affecter le produit des amendes pour non-respect du confinement, qui par définition n'étaient pas inscrites au budget de l'État, aux associations caritatives qui ont été extrêmement sollicitées pendant le confinement.
Je rappelle que la Banque alimentaire a vu ses demandes de distribution augmenter de 25 %, tandis que l'activité des Restos du coeur et de la Croix-Rouge a connu une hausse exponentielle et que les aides accordées par le Secours populaire ont crû de 45 %. Tout le réseau associatif dans les territoires tient grâce à des bénévoles.
Ils ont épuisé leurs stocks et leurs bénévoles, et devront face, à partir de la rentrée, à une crise sociale qui les mettra en grande difficulté. La proposition est donc assez simple : sachant qu'ont été appliquées environ 1 100 000 amendes, pour des recettes totales qui s'élèveraient, selon les estimations que j'ai pu obtenir, à environ 150 millions d'euros, je vous propose d'affecter ces sommes à ce tissu associatif caritatif, qui en aura besoin pour affronter la crise sociale à partir de l'automne.