Nous voyons bien que les entreprises sortiront de cette crise extrêmement endettées : il faut donc renforcer leurs fonds propres. Beaucoup d'initiatives peuvent être prises et le seront sans doute à un moment donné – je pense par exemple à la transformation des prêts garantis par l'État, les PGE – , mais ce sont à mon sens les régions qui devront jouer un rôle fondamental dans cette recapitalisation des entreprises en fonds propres ou en « quasi-fonds propres ». Je propose donc qu'un prélèvement sur les recettes de l'État, à hauteur de 500 millions d'euros, permette de constituer un fonds qui serait réparti entre les régions, en fonction du pourcentage de chiffre d'affaires qu'elles représentent, pour venir en aide aux entreprises sous-capitalisées à l'issue de la crise. La région est le bon échelon et l'État doit aider ces collectivités à agir.
Vous avez déjà annoncé, dans un certain nombre de plans sectoriels, toute une série d'initiatives qui ne sont pas encore mises en oeuvre, mais je pense qu'une initiative de cette nature serait la meilleure façon de rapprocher les décisions du terrain. Cette mesure serait donc très simple et, je pense, très utile. Il faudra vraiment réfléchir à l'endettement des entreprises à l'issue de cette crise, qui sera très vite insupportable.