La tentation qui nous guette depuis un certain temps, c'est de convoquer devant cette assemblée ou devant le Sénat le virus, qui continue à rendre malade et à tuer, pour lui ordonner d'arrêter, parce que nous aurions décidé de mettre fin à l'état d'urgence et que nous voudrions pouvoir décréter que la situation est normale.
Cette tentation, nos débats l'ont illustrée. Et puis, ils ont évolué, parce que nous sommes bien obligés de constater que, tous les jours, de nouveaux clusters apparaissent et de nouveaux malades sont diagnostiqués, et que la situation n'est pas stabilisée dans le reste du monde.
C'est pourquoi la majorité a décidé de bâtir un système permettant de sortir progressivement de l'état d'urgence. Je regrette profondément que nous ne soyons pas parvenus à un consensus autour du dispositif proposé, alors que celui-ci est très temporaire, puisqu'il prend fin le 30 octobre, comme nous l'avons décidé au cours de nos travaux.
Examinons les arguments de ceux qui s'opposent à ce texte. Certains considèrent qu'il donnerait au Gouvernement des pouvoirs exorbitants, …