Toutefois, si l'état d'urgence doit prendre fin le 10 juillet, comme vous nous l'assurez, il n'y a pas de raison de proroger les mesures de restriction de liberté prévues à l'article L. 3131-15 du code de la santé publique, que nous avons modifié dans le cadre de la loi du 23 mars 2020.
Il faut savoir faire cesser l'exception et ne pas pérenniser des entraves aux libertés auxquelles nous sommes attachés. Alors que nous avons enfin les moyens de protéger nos compatriotes grâce aux masques et aux tests, ces entraves ne se justifient plus. Stop à un dispositif transitoire qui maintient un état d'exception, dans lequel des pans entiers de notre droit sont mis de côté et où les restrictions apportées à des droits importants ou fondamentaux, comme la liberté d'aller et venir, la liberté de circuler, la liberté de se réunir, sont trop fortes.
Vous nous proposez encore une fois un entre-deux. Or on ne peut être à la fois dedans et dehors. Il faut savoir prendre ses responsabilités : si l'état d'urgence sanitaire doit cesser le 10 juillet, les mesures qu'il comprend doivent prendre fin en même temps.
Nous ne pouvons vous donner un blanc-seing jusqu'au 30 octobre. C'est pourquoi le groupe Les Républicains votera contre cette fausse sortie de l'état d'urgence sanitaire.