Si vous en êtes d'accord, je défendrai également l'amendement no 2299 qui arrivera plus tard dans la discussion. Tous deux traitent de la filière aéronautique.
Je tiens tout d'abord à saluer le plan de relance de 15 milliards d'euros présenté récemment par le Gouvernement, qui permettra d'accompagner l'ensemble de la filière, depuis les grands donneurs d'ordres jusqu'aux sous-traitants, au cours de cette période difficile et dans un secteur en transformation.
Monsieur le ministre, je souhaite appeler votre attention sur trois sujets. Le premier est le fonds d'investissement Aerofund 4, de 1 milliard d'euros. Nous apprendrons demain quel gestionnaire de fonds sera chargé d'accompagner la consolidation du secteur. L'Aerofund 4 doit devenir opérationnel le plus vite possible pour accompagner les sous-traitants, d'autant que les plans sociaux annoncés très récemment, notamment chez Airbus, ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Les sous-traitants, qui fabriquent 80 % d'un Airbus, rencontrent de grandes difficultés, et elles devraient s'aggraver encore après l'été. L'État doit être vigilant dans le fléchage de ses investissements dans ce domaine.
Le deuxième sujet est la chaîne de fabrication de l'A321 XLR, nouvel avion d'Airbus. Avant la crise, son carnet de commandes était déjà bien rempli. Or le président-directeur général d'Airbus, Guillaume Faury, a suspendu la décision d'implanter cette chaîne à Toulouse. C'est pourtant un enjeu stratégique de souveraineté industrielle et un vecteur de relance pour l'ensemble de la filière, en particulier en Occitanie. Rappelons que les sites toulousains d'Airbus se concentrent sur les gros-porteurs. Le programme A380 s'est arrêté, tandis que le programme A350, qui fonctionne bien, repartira plus lentement après la crise. Le Gouvernement entend-il soutenir l'implantation de la chaîne de fabrication de l'A321 XLR à Toulouse, et contribuer à une accélération de la reprise ?
J'en viens à mon dernier sujet.