Durant l'état d'urgence sanitaire, l'État a veillé à ce que les jeunes qui dépendent de l'ASE, l'aide sociale à l'enfance, ne soient pas mis à la rue dès leur dix-huitième anniversaire, ce qui, pour eux, aurait vraiment été trop de difficultés à la fois. Cette mesure exceptionnelle doit devenir la norme. Il faut donner aux départements, qui ont la charge de ces jeunes vulnérables, les moyens de les accompagner jusqu'à ce qu'ils fassent leur entrée dans la société en toute sécurité, avec un métier et un toit. Beaucoup d'entre eux grossissent les rangs des personnes sans domicile fixe : 40 % des jeunes de moins de 25 ans vivant dans la rue viennent de l'ASE. On ne peut plus accepter de telles situations.
Je me réjouis grandement de l'amendement que vient de déposer le Gouvernement, qui vise à accroître la protection de ces enfants. Je retire donc le mien à son profit et, au passage, je salue tous ceux qui ont travaillé dans l'urgence, avec une grande efficacité, tout au long de cette crise, au profit des jeunes de l'ASE.